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PHARE DE PENMARC'H
Un projet plus sérieux est présenté par le ministre Jean-Bon-Saint-André et autorisé par un décret du Comité de Salut Public daté du 3 de pluviôse de l'An II (22 janvier 1794).
L'adjudication des travaux est autorisée le 30 janvier 1794 mais le chantier s'arrête par manque de crédits. Il reprend en juillet 1797 mais n'est guère plus concluant et seuls les fondations et le soubassement sont achevés. En 1831 la Commission des Phares reprend les travaux antérieurs et décide de la construction d'une tour en ce lieu. L'adjudication est autorisée le 11 novembre 1831.
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PHARE D'ECKMÜLH à 122m à l'Est de l'ancien phare de Penmarc 'h,
Saisi de cette offre aléchante, le ministre des Travaux Public constitua une commission chargée d'étudier les mesures à prendre pour accepter ou non ce legs et, dans l'affirmative, décider de son meilleur emploi. Les membres réunis jugèrent l'offre intéressante et se fixèrent sur deux sites, l'île Vierge et Penmarc'h ; ce dernier remporta la majorité des suffrages. La convention d'accord fut signée entre les deux parties le 22 décembre 1892 rendant caducs les travaux préparatoires de l'ingénieur Havé. Un décret ministériel en date du 16 mars 1893 légalisait les accords qui prévoyaient le remplacement de la vieille tour par une nouvelle qui prendrait officiellement le nom de phare d'Eckmühl. Les plans de l'édifice furent dressés par les ingénieurs du Service central, Bourdelles et Ribière, sous la direction du Directeur Bernard. Pour la première fois dans l'histoire moderne des phares, ils s'adjoignirent les services d'un architecte parisien diplômé, Paul Marbeau, surtout pour répondre aux dispositions particulières du testament car son concours se releva plus que modeste. Les plans sont approuvés le 25 mai 1892. |
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PROJET 1892 |
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Les travaux débutèrent en septembre 1893, confiés à l'entreprise Vabre, sise 12 rue Nouvelle à Paris, pour un montant total des dépenses estimé à 450 000 francs; l'État prenait en charge les dépenses supplémentaires de toute manière prévues pour le projet de 1890. Pour réaliser les voeux de la testatrice, la tour du phare fut entièrement exécutée en pierres de Kersanton, la plus belle et la plus chère aussi, et l'on n'utilisa pour les parements vus que des matériaux de choix inaltérables à l'air salin de l'océan. L'architecture a été étudiée de façon à donner à l'édifice à la fois des dispositions propres à sa destination et le caractère monumental que justifiaient les circonstances. "Avec ses proportions grandioses, avec son outillage perfectionné le phare d'Eckmühl prendra sans conteste le premier rang parmi les ouvrages de cette sorte. Ce sera l 'une des merveilles du génie moderne qui depuis longtemps a laissé loin derrière lui les sept merveilles du monde tant prônées par l'antiquité" . Si les ingénieurs présentèrent après coup ce chantier comme exemplaire il souffrit en fait de nombreuses anomalies tout au long de l'exécution. Les livraisons de pierres en provenance de la rade de Brest s'effectuèrent difficilement et leur prix augmenta ; les équipes de maçons et de poseurs se révélèrent insuffisantes dans bien des situations, les plaques d'opaline pour le revêtement intérieur présentaient parfois des qualités douteuses et l'entrepreneur dut s'en procurer plus que prévu ... D'ailleurs il posa de nombreuses réclamations qui devaient être fondées car l'Administration décida d'un règlement à l'amiable pour solder les comptes. Toujours est-il que l'inauguration prévue en septembre 1895 fut reportée au 17 octobre 1897, date aussi de sa mise en service et c'est ainsi que grâce au legs d'une vieille baronne parisienne un phare des côtes bretonnes porte le nom, bien que mal orthographié, d'un village du fin fond de la Basse-Bavière .
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