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sur l'îlot du même nom à un mille du littoral, au Nord de l'entrée de l'Abervrac'h,
Dès 1863, après la construction et l'allumage du phare du Créac'h d'Ouessant, il est prévu de renforcer le fanal en place dont la portée de 18 milles est insuffisante. Le 22 avril 1896 il est demandé aux ingénieurs finistériens de préparer un projet afin "d'augmenter le plus possible la portée géographique du phare de façon à le rendre plus visible à grande distance ". Pour satisfaire à cette exigence le foyer doit être placé à environ 75m au dessus des plus hautes mers sur une île pratiquement au ras de l'eau. La tour doit donc s'élever elle aussi à plus de 75m de hauteur : " la tour sera voisine de 75 mètres et sera supérieure à celle des phares les plus élevés et les plus hardisqui aient été construits jusqu'à ce jour ". La vieille tour est jugée trop basse et trop étroite pour accueillir une nouvelle lanterne et un feu plus puissant. Il faut construire un nouveau phare. Le projet de la tour est rédigé
par les ingénieurs Considère et Pigeaud et
présenté le 13 juin1896. Il s'agit d'une tour ronde dont
la galerie culmine à 70m au dessus du sol et dont l'intérieur
mesure 5m de diamètre. Ce vide est occupé par un escalier
suspendu. Il est prévu de construire le fût en pierres de
Kersanton, " les moellons de parement étant posés par
assises réglées et ciselées sur les litset joints
de manière à assurer la pureté du profil sur toute
la hauteur de l'édifice ". Peu enclin aux fioritures, Considère
prévoit un usage limité de lapierres de taille, " pour
le soubassement, l'escalier, les encadrements des baies (réduites
à leur plus simple expression), les bandeaux, la corniche et le
garde-corps ". C'est au point que le Directeur du Service des Phares
lui reproche, en novembre 1896, l'austérité de son projet.
Se défendant de tout effet ostentatoire, mais songeant certainement
à la splendeur du phare d'Eckmühl
dont la construction est alors en train de s'achever,l'ingénieur
de Quimper corrige le projet et soumet un nouveau plan le 8 janvier 1897.
La tour se présente désormais sur un massif de fondation
de maçonnerie de 1m de hauteur et 16m de diamètre, surmonté
par un soubassement de12,40m de hauteur puis le fût de 53,10m et
enfin la corniche et le couronnement. A l'intérieur un escalier
de 365 marches permet d'accéder au palier de la chambre de service.
Ce projet est finalement accepté. L'adjudication est approuvée
le 24 avril 1897 en faveur du sieur Gustave Corre entrepreneur
à Brest, mais comme il n'est pas question de démolir l'ancien
phare qui porte toujours un feu dans une région très dangereuse
pour la navigation, il faut ouvrir une carrière sur l'île.
Les pierres de taille proviennent des carrières de kersanton
de la rade de Brest. * premier mars 1902 : feu à éclat blanc toutes les 5 secondes sur une tour en maçonnerie de pierres de taille de 77m de hauteur, la plus haute tour du monde érigée pour porter un feu,
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