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LA COUBRE : FEU AUXILIAIRE
- 1895
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Phare de la Coubre,
pointe Nord de l'embouchure de la Gironde,
Une fois seulement convaincus de la stabilisation du rivage les ingénieurs de la Charente décidèrent la construction d'une petite tourelle en maçonnerie attenante à une maison de gardien, qui portait le feu allumé le 8 novembre 1842. Mais encore une fois l'océan accomplit son oeuvre destructrice et l'on considéra que la maison était menacée si bien que l'on érigea durant l'été 1860 un échafaudage en sapin pour recevoir l'appareil lumineux rallumé le 15 août 1860. Après plus de 20 ans de service, en 1883, la tour se trouvait dans un état critique; elle exigeait un entretien annuel très onéreux car une grande partie des bois était pourrie et la stabilité de la charpente était compromise. Le phare oscillait de manière inquiétante par grands vents du large. Dans ces conditions les ingénieurs considéraient comme nécessaire, à très brefs délais, la reconstruction complète de l'édifice et ils proposèrent un projet en maçonnerie dans le voisinage de l'emplacement de la tour en bois. Une commission Nautique se réunit en septembre 1883 pour éxaminer ce projet et admit le bien fondé des critiques formulées par l'Administration des Travaux publics. Mais la côte connaît un recul permanent inquiétant et les ingénieurs hésitent à reconstruire une grande tour qui risque de s'écrouler rapidement. En 1888 un premier avant-projet
sérieux propose une tour en fer : Le 18 octobre l'ingénieur Gobert de la société Eiffel, après avoir examiné le projet, répond que les calculs ne présentent aucun défaut et que les dispositions générales de l'édifice sont bonnes. Dans ces conditions la société Eiffel accepte d'exécuter la construction telle qu'elle est projetée. Pourtant cette solution du métal est finalement rejetée et l'on s'en tient à un projet tout en pierres de taille car les ingénieur du département jugent alors que la côte s'est stabilisée et que le recul est interrompu pour de nombreuses années. Cette réalisation intervient seulement en 1895 ; les moéllons proviennent des carrières de Merlot près de Rochefort. Les pierres de l'escalier, des encadrements de porte, du socle et du cordon du soubassement sont en granite bleu de Nantes. Toutes les autres pierres de parement, en calcaire, proviennent des carrrières de Crazannes. Mais cette grande tour de maçonnerie construite par l'entrepreneur Guiraudie de Saint-Siméon dans la Manche, connut elle aussi un triste sort car le recul du rivage s'accroît dès le lendemain de son allumage le 16 novembre 1895 et, constatant l'avancée de la mer, on juge préférable dès 1900 d'établir une seconde tour en béton à 1600 mètres en arrière. Le chantier de la nouvelle et dernière tour en béton armé, conçue par l'ingénieur Alexandre, commence le premier décembre 1904 et le feu est allumée le premier octobre 1905. Les prévisions les plus pessimistes se réalisèrent d'ailleurs et la tour en charpente s'écroula en septembre 1898, la tour en maçonnerie de 1895 connut un sort identique dans la nuit du 20 au 21 mars 1907.
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LA COUBRE - 1905
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LA COUBRE - 1895
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LA COUBRE - PROJET
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